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160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles !


Près de 6 victimes sur 10 se sont confiées sur les violences qu’elles avaient subies plus de 10 ans plus tard, au moment de l’entrée à l’âge adulte.

Chaque année en France, 160000 enfants sont victimes de violences sexuelles, soit un enfant toutes les 4 minutes !

Dans plus de 90% des cas, ces enfants ne sont ni entendus, ni crus, ni protégés.

Dénoncer l’agresseur sans aide relève de l’utopie pour un enfant confronté aux violences sexuelles dans son cercle intra-familial. C’est pour casser ce mur du silence et de l’indifférence que le gouvernement a créé en 2021 la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE).

Le premier objectif était de recueillir la parole des victimes afin de déterminer les carences dans la prise en charge actuelle. Avec un stock de 27 000 témoignages recueillis en 2 ans, il s’agit d’une mine de renseignements qu’il faut désormais exploiter utilement. Néanmoins, la mission de la CIIVISE devrait en théorie prendre fin à la fin du mois de décembre.

Aussi, la Commission réclame sa prolongation afin d’achever le chantier contre, notamment, un chiffre noir colossal. En effet, le décryptage des témoignages met en évidence que seule une victime sur 5 déclare avoir saisi la justice pour, au final, seulement 13% de condamnations.

À peine plus d’une victime sur dix a révélé les violences au moment des faits et près de 6 victimes sur dix se sont confiées sur les violences qu’elles avaient subies plus de 10 ans plus tard, au moment de l’entrée à l’âge adulte (58,5%).

Les raisons de ce fréquent silence des victimes sont diverses (honte, peur, pression, culpabilité paradoxale). Le défaut de vigilance figure parmi ces causes déterminantes.

La libération de la parole de l’enfant ne s’est traduite que dans 8% des cas par un « soutien social positif » et une prise en compte de la dénonciation. En revanche, 45% des confidences faites au moment des faits sont restées sans réaction ni protection adaptée (écoute, soins, etc.).

Pourtant, le décryptage de ces nombreux témoignages renseigne sur l’importance d’une prise en charge précoce, d’une part, pour la protection de l’enfant au moment où il dénonce, d’autre part, pour la prévention du développement secondaire de troubles post traumatiques tout au long de sa vie (troubles alimentaires, addictions, problèmes sexuels ou encore violences conjugales).

Quand la parole de l’enfant est entendue, crue et prise en considération, le pronostic est bien meilleur puisque la chance d’éviter des séquelles graves est multipliée par 2. Poursuivre ce vaste chantier est donc autant un objectif d’ordre public que de santé publique.

Depuis le 12 septembre 2023, le gouvernement a lancé une campagne nationale de sensibilisation et de prévention contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants conforme aux préconisations de la CIIVISE (réseaux sociaux, médias, lieux publics, salle de cinéma).

Il serait impensable qu’il ne renouvelle pas sa mission pour achever ce chantier prioritaire pour la protection de l’enfance abusée.

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