Depuis le 1er octobre, une nouvelle limitation de vitesse est imposée aux conducteurs sur le périphérique de Paris, un axe de 35 km. La vitesse maximale initialement autorisée à 70 km/h passe désormais à 50 km/h. Après un premier abaissement en 2014 (de 80 km/h à 70 km/h), la mairie de Paris justifie cette mesure par des préoccupations de santé publique.
Un objectif triple : pollution, nuisances sonores, sécurité routière
L'objectif affiché de cette nouvelle réglementation est multiple : réduire la pollution atmosphérique, limiter les nuisances sonores pour les riverains, et diminuer les accidents et la mortalité routière. La réduction de la vitesse est censée favoriser la sécurité en augmentant le temps de réaction des conducteurs et en réduisant l'impact des collisions. Selon plusieurs études du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Crema), une vitesse plus faible pourrait réduire la gravité des blessures lors d'accidents.
Des impacts incertains et des contestations
Cependant, cette décision, imposée sans concertation, suscite la controverse. D’un point de vue écologique, aucune étude sérieuse n’a été menée pour mesurer le réel impact de cette mesure sur la pollution. Le risque de stagnation des véhicules pourrait contrebalancer les bénéfices attendus. De plus, cette réduction inquiète de nombreux professionnels qui dépendent quotidiennement de leur véhicule, comme les artisans, les paramédicaux ou certains travailleurs sociaux. Ce ralentissement risque d'affecter leur activité. Seul un recul de quelques mois permettra de juger de l'efficacité réelle de cette mesure, controversée à la fois sur le plan démocratique et pratique.