A chaque fois qu’une baisse des morts crée l’espoir d’un début d’amélioration durable, les chiffres suivants accablent.
C’est malheureusement le cas du dernier baromètre de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) qui décrit un mois mars particulièrement meurtrier sur les routes de France.
Une hausse importante
254 personnes ont été tuées en mars 2024, soit 60 de plus en comparaison de l’année précédente et une hausse de 31%.
La quasi-totalité des usagers est impactée par cette augmentation.
Les automobilistes restent les plus touchés avec 120 décès (29 de plus qu’en mars 2023) ainsi que les conducteurs de deux-roues avec 60 décès (+ 9), et les cyclistes au nombre de 13tués (+ 5).
37 piétons sont également décédés et 3 utilisateurs d’engins personnels motorisés.
Les blessés corporels ont augmenté de 9 % (4021 accidents) en général et les graves de 10%.
Cette forte hausse affecte toutes les tranches d’âge.
Les jeunes principalement touchés !
Néanmoins 40 jeunes de 18 à 24 ans ont été arrachés à la vie, soit 23 de plus qu’en 2023, dans des contextes qui rapportent fréquemment des excès de vitesse, un non-respect de la signalisation, des conduites sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants.
Cette insupportable hécatombe démontre que le problème est mal posé et mal traité.
Il y a une nouvelle fois urgence à relancer une réflexion qui ne saurait se réduire à rebaptiser l’infraction d’homicide involontaire en homicide routier.
Les comportements à risques caractérisent des circonstances aggravantes dont la répression doit être repensée.