Des chiffres alarmants
Chaque année en France, près de 500 nourrissons décèdent ou conservent un handicap sévère du fait d’un traumatisme crânien non accidentel (TCNA ).
Plus connu sous la dénomination du « syndrome du bébé secoué », ce traumatisme découle des secousses violentes et répétées infligées à un nourrisson par un membre de la sphère familiale (parent direct, conjoint ou nounou).
L’exaspération générée par des pleurs excessifs et persistants est le moteur le plus fréquent du passage à l’acte.
Le déplacement du cerveau dans la boite crânienne provoqué par le secouement entraine des hémorragies et de graves séquelles que le responsable dénie.
Des séquelles neurologiques importantes
Un enfant sur dix décède et 75% des bébés qui survivent conserveront de graves séquelles neurologiques se manifestant par des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices ainsi que des troubles du comportement, de la parole, de l’attention et de l’apprentissage.
Pour prévenir du fléau du SBS, des campagnes de prévention sont déployées par le gouvernement pour sensibiliser le grand public, les parents, les assistantes maternelles et les professionnels du secteur medico social.
Depuis 2020, l'Association Stop Bébé Secoué a instauré chaque 5 avril une journée nationale de prévention du syndrome du bébé secoué.
Il est dommage que les opérations de sensibilisation n’insistent pas assez sur les défis juridiques posés par cette pathologie.
La défense des droits de ces jeunes victimes implique en effet une spécialisation pour gérer :
- D’une part, l’aspect pénal et la caractérisation du secouement sans laquelle aucune indemnisation n’est possible
- D’autre part la spécificité de l’indemnisation de l’enfant cérébrolésé qui s’inscrit dans la durée pour mesurer l’impact de l’atteinte cérébrale sur le développement.
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