La loi Badinter du 5 juillet 1985 accorde une protection renforcée aux piétons accidentés.
Au même titre que les passagers ou les cyclistes, la loi Badinter du 5 juillet 1985, régissant l’indemnisation des accidents de la circulation survenant sur le territoire français, accorde une protection renforcée aux piétons accidentés.
L’article 3 de la loi consacre, en effet, un droit à indemnisation quasiment systématique et intégrale quand un piéton est blessé dans un accident impliquant un véhicule terrestre à moteur.
Cela signifie concrètement que l’ivresse, la traversée de la chaussée au rouge ou en dehors d’un passage protégé ne privent pas le piéton de son droit à indemnisation.
Une seule limite à ce principe d’indemnisation existe néanmoins, dans les rares cas de faute inexcusable du piéton, d’une exceptionnelle gravité exposant sans raison valable à un danger dont il aurait dû avoir conscience et qui constitue la cause exclusive de l’accident.
Toutefois dans cette hypothèse, si la victime a moins de 16 ans ou plus de 70 ans ou atteinte d’une incapacité de plus de 80%, l’exclusion du droit à réparation est encore plus rare car seule la recherche volontaire du dommage peut lui être opposée.
Le statut de victime protégée ne se réduit pas à une affirmation de principe pour le piéton.
Il lui est appliqué très concrètement et de manière constante dans les décisions des tribunaux.
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