Sécurité routière contre la consommation de stupéfiants au volant

Au-delà de ses dangers notoires pour la santé, l’usage illicite de stupéfiants s’avère extrêmement dangereux pour tous les usagers de la route.

Comme l’alcoolisation au volant, la conduite sous l’emprise de drogue constitue un facteur majeur d’accidentalité qui provoque chaque année des décès et des blessés graves.

L’altération des capacités de conduite découle d’une perte des notions de distance, d’un déclin de l’attention et des réflexes qui se conjuguent de surcroit parfois avec un sentiment d’euphorie.

En 2022, l’influence des stupéfiants est d’ailleurs à l’origine de 672 morts, soit un accident mortel sur 5, qui frappe une extrême majorité d’hommes (91%) et de jeunes conducteurs ( 58% entre 18 et 24 ans) !

Les signaux d’alerte que renvoient ces chiffres justifiaient bien la nouvelle campagne nationale de sensibilisation et de prévention qui vient d’être lancée ce 15 novembre dans les salles de cinéma et les télévisions.

Cette illustration métaphorique de la perte de reflexe d’un conducteur ayant consommé de la drogue devrait pouvoir générer une prise de conscience.

Au-delà de cette communication, l’intention des pouvoirs publics est aussi d’accélérer et d’alourdir la répression de ces funestes délits routiers.

Au niveau des contrôles, 764331 dépistages, sanguins ou urinaires, traduisent un indiscutable renforcement.

Il a été également acté de la création d’un délit d’homicide routier et la volonté d’instaurer un retrait automatique de permis en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

La capacité à affirmer une fermeté réelle et durable dans la lutte contre la conduite sous stupéfiants reste le défi que les pouvoirs publics doivent relever pour espérer endiguer et prévenir les trop nombreuses hécatombes routières qui alourdissent encore les statistiques annuelles de la sécurité routière.